L’Univem possédait déjà un Diamond T 981, mais au cours de la restauration, le moteur se fendit à cause du gel (voir l’article de sa restauration ici), mettant au point mort le projet. Mais rapidement, une occasion se présenta d’acquérir un autre Diamond T 981. L’affaire se concrétisa et le camion arriva à l’Univem en mai 2018. Le camion a donc subit une première restauration il y a quelques années de cela.
Le camion a fait une première sortie tel quel en juin 2018 pour la Locomotion en fête, puis au retour, le démontage commença pour lui redonner une troisième jeunesse. Le camion était globalement en bon état, mais ne possède pas ses réservoirs d’origine, le haillon arrière a été coupé, le pot d’échappement a été « verticalisé » (plutôt que de sortir à l’arrière), la peinture n’est plus toute fraîche, il ne possède pas les bons pneus, ou encore les freins et l’électricité sont à revoir. Mais rien d’insurmontable pour l’Univem ! Il a été décidé de ne pas complètement faire tomber la cabine et le moteur, car la restauration ne nécessite pas de gros travaux.
Les roues ainsi que la benne à l’aide de la Griffet sont échangées avec « l’ancien ».
Une bonne vidange s’impose également !
A la fin de l’année, les freins sont révisés.
Au printemps 2019, la caisse est poncée et peinte. Les tambours et les roues sont remontées, le camion peut se déplacer et sortir par ses propres moyens pour subir un nettoyage au karcher en profondeur.
Avec toutes les sorties de l’été, le projet était resté en pause. En octobre, il reprend de plus belle, avec toute l’électricité qui est refaite. Il s’agit d’un gros travail qui s’étale sur de nombreux weekends, car après la guerre, le camion est passé dans les ateliers de Berliet pour y être reconditionné et le circuit électrique a subit de profondes modifications.
En parallèle, les premiers éléments sont mis en peinture, comme le tableau de bord pour installer tous les compteurs, l’arrière du châssis pour pouvoir réinstaller correctement le faisceau et la benne. En ponçant la cabine, on retrouve des traces de sa vie civile après la guerre avec des marquages des « Ponts et Chaussées ».
L’arrivée de carburant doit également être reconditionnée. Les injecteurs sont remplacés. Les quatre filtres primaires et le filtres secondaires sont remis en service. Des réservoirs originaux sont réparés et remis en place, avec tout le circuit qui va avec. Là encore, les ateliers de Berliet avaient fait pas mal de modifications en mettant des réservoirs plus récent, et en shuntant tout le système des filtres pour un unique filtre plus récent.
Certaines pièces doivent être refabriquées, comme la trappe d’aération de l’habitacle, devant le pare-brise. Ce dernier, complètement rongé par la rouille de l’intérieur est également refait. La pédale de frein, qui avait été cassée et remplacé par un type plus moderne à articulation sur le plancher de la cabine est refabriquée à l’identique du modèle originale.
Au milieu de l’hiver 2019-2020 le projet stagne un peu, de grandes opérations de peinture étant nécessaires. Puis la crise du Covid19 et le confinement sont passés par là. La restauration repart sur les chapeaux de roues en mai 2020 avec la mise en place du deuxième réservoir, des mains de freinage, et de la benne !
Début juin, la peinture finale peut commencer. Le moteur est également repeint dans sa couleur d’origine. Un ring pour mitrailleuse de 12,7 mm est également installé.
Fin juin, les premiers marquages sont posés.
En juillet, les derniers marquages sont posés. Quelques réglages de freins sont encore à faire, et le camion est finalement terminé avant la fin de l’été !